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Accompagnement du Palais de Tokyo dans la refonte de leur site web

2021
Pendant le COVID, nous avons accompagné le Palais de Tokyo en amont de la refonte de leur site web. L’enjeu était d’imaginer un site qui puisse palier à la fermeture du lieu physique en proposant une expérience en ligne pertinente, le tout dans une démarche de sobriété et d’accessibilité. Nous avons travaillé en co-création avec les services internes et les publics.
photo du collectif co présentant leur travail au Palais de Tokyo frise décorative

Problématiques identifiées, définition de la stratégie d’intervention

Le Palais de Tokyo avait plusieurs objectifs pour les 20 ans du centre d’art : s’engager davantage en termes d’éco-responsabilité et d’accessibilité et attirer 100.000 visiteur•euses de plus au sein de son lieu physique chaque année. Pour répondre au mieux à cette ambition au travers de la refonte du site web, nous avons identifié une petite dizaine de problématiques : Comment refléter l'entièreté de l’écosystème du Palais de Tokyo (espace d’exposition, librairie, éditions, restaurant, club, billetterie…) ? Comment améliorer l’accessibilité et l’inclusion pour ouvrir le Palais à de nouveaux publics ? Comment rendre l’expérience numérique complémentaire à l’expérience physique du centre d’art à l’heure de la crise sanitaire du COVID et de la fermeture des lieux culturels ? Comment valoriser la variété des contenus existants (articles, vidéos, éditions, podcast…) ? Comment permettre l’archivage des œuvres et des expériences tout en proposant un solution numérique sobre ? Comment challenger l’utilisabilité de l’outil interne de gestion du contenu ? Comment optimiser le parcours de la billetterie et du e-shop ?

Une recherche utilisateur en quatre temps

Pour proposer des réponses à ces problématiques, nous nous sommes imprégnées des usages des parties prenantes internes mais aussi des habitudes des visiteur•euses du Palais de Tokyo. Nous avons mené une enquête à 4 niveaux : des ateliers avec les différentes directions de l’administration, un questionnaire à destination des adhérent•es du Tokyopass (programme de fidélité du Palais), des sondages sur les réseaux sociaux et des échanges avec des publics éloignés de ce centre d’art contemporain. Ces différentes interactions ont dessinées les besoins prioritaires pour chacun•e de ces utilisateur•rices. En parallèle de ces échanges, nous avons nourri nos recherches de plusieurs veilles : concurrentielle, documentaire et technologique.

photo prise pendant les ateliers avec les directions du Palais de Tokyo

Apprentissages et recommandations

Notre recommandation invitait à créer un site web qui ne s’inspire pas du site physique mais qui propose une expérience en ligne complémentaire et représentative de la richesse des contenus numériques déjà proposés par le Palais. Pour répondre à cela, nous avons suggéré une nouvelle navigation et une refonte de la page d’accueil ; l’opportunité de présenter au visiteur•euse l’étendue de l’écosystème du Palais de Tokyo de manière claire et structurée.

Nous avons ensuite imaginé plusieurs concepts répondant aux enjeux identifiés. Nous avons appelé le premier “la plateforme des points de vues.” Elle a été pensée comme un outil qui regroupe l’ensemble des contenus créés par les différentes directions du Palais (curation, médiation, édition…) et par les publics. L’idée étant de relier les différentes natures et niveaux d’information des contenus par mots-clés (exposition, sujet, date…) pour créer des niveaux de lectures qui s’adaptent aux usages de consultation des publics du Palais.

Nous avons aussi proposé un “Livre d’or numérique”. Il s’agit d’un recueil d’impressions et de souvenirs qui invitait les publics à laisser des traces de leurs expériences vécues sur le lieu physique. Il laissait ainsi entrevoir à de futur•es visiteur•euses l’ampleur de ce qui se vit dans le centre d’art mais aussi à donner une place au public qui donne vit au Palais.

Une autre proposition a été celle de la “énième galerie” : un espace en ligne éphémère, aussi brut et modulable que les galeries physiques du Palais, pouvant être investi, au besoin, par des conférences, des lives, des œuvres numériques etc. Un espace numérique qui prolonge la programmation physique du lieu, centralise les propositions d’expérience en ligne et se présente comme une alternative aux différents sites annexes du Palais de Tokyo. Son caractère éphémère permettrait de créer l’évènement, mais aussi de ne pas accumuler du contenu, parfois particulièrement lourd selon les technologies utilisées (vidéo 360, mini-jeu…), au long terme dans un soucis de sobriété.

Vers une démarche d’accessibilité et de sobriété

Notre dossier était clôturé d’un partage des bonnes pratiques d’accessibilité et d’éco-conception pertinents pour la refonte de ce site. Dans la logique de ne rien imposer mais surtout de rendre le Palais de Tokyo acteur de ses choix, nous leur avons proposé un système de curseurs. Ces derniers leur proposaient de positionner les solutions imaginées pour trouver le meilleur compromis entre performance et sobriété.

L’étendue de ce travail a été présenté aux équipes du Palais de Tokyo en charge de l’écriture du cahier des charges nécessaire à l’appel d’offre de la refonte du site. Il a ensuite été transmis à l’agence sélectionnée.

La Culture après 2020, trouver l’équilibre entre physique et numérique

Alors que de nombreux lieux d'expressions et de diffusions ont été fermés au public, nous avons rencontré différentes personnes pour échanger sur ce qui a changé dans notre rapport à la culture pendant et suite à la crise sanitaire du COVID. Nous nous sommes intéressées à la façon dont nous avons toustes évolué entre support physique et support numérique, que nous soyons émetteur•rices ou récepteur•rices de culture. Épisode avec :
— Mathieu Boncour, directeur de la communication et de la RSE du Palais de Tokyo
— Thomas Lauriot, directeur général du Théâtre du Châtelet
— Noa Soussan, comédienne et metteuse en scène au sein de sa compagnie Farouche
— Marion Séclin, actrice - scénariste et réalisatrice
— Des élèves de 3e du collège Victor Hugo de Noisy-Le-Grand
— Camille Lizop, philosophe de formation, chercheuse au sein du collectif Ouishare

pochette du podcast Résonance du Collectif Co

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